Fabregas, la rumba pour renaître

Affilié à la "cinquième génération" de chanteurs de rumba congolaise, Fabregas Le Métis Noir s’est fait une place en une décennie sur son continent natal et auprès des communautés africaines à travers le monde, comme en témoigne l’agenda de ses prestations. Avec les deux volumes de son nouvel album Gomme, il entend tirer un trait sur ses récents déboires et tourner la page des défections surprise de musiciens durant les tournées, pour mieux rebondir.
Les mots sont directs. "Ce qui m’est arrivé, je ne le souhaite pas même à mon pire ennemi", lâche Fabregas Le Métis Noir. Fin 2021, après un concert à Lyon, en France, une partie de ses musiciens venus de Kinshasa avec lui prend la poudre d’escampette. Quelques mois plus tard, rebelote, alors qu’il effectue sa première tournée aux États-Unis. Au total, dix-huit personnes de son équipe s’évanouissent dans la nature du jour au lendemain sans prévenir, avec les conséquences que l’on imagine à la fois sur le plan artistique, mais aussi de la responsabilité morale vis-à-vis des autorités des pays qui ont délivré les visas. Comment rester crédible à l’avenir et assurer que tout le monde remontera bien dans l’avion au moment de rentrer au pays ?