Albert Pahimi Padacké : « France ou Russie, pourquoi sortir d’une dépendance pour entrer dans une autre ? »

Transition démocratique, influence de Wagner, militaires au pouvoir… L’ancien Premier ministre tchadien revient sur les tensions qui traversent la région.
L’ACTU VUE PAR – Lorsqu’il nous rejoint dans le lobby de son hôtel parisien, proche de l’effervescente gare Saint-Lazare, Albert Pahimi Padacké est un homme décontracté. L’ancien Premier ministre tchadien a troqué son habituel costume-cravate pour une chemise plus informelle, et sa fonction de chef du gouvernement contre celle de président du conseil de régulation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Remplacé après un an et demi à la tête de la transition, une semaine avant les manifestations du 20 octobre – qui se sont soldées par la mort d’au moins une cinquantaine de personnes et l’arrestation de plusieurs centaines d’autres –, l’homme politique a consacré les premiers mois de sa nouvelle vie à l’écriture de son premier ouvrage, L’Afrique empoisonnée*. Fort de son expérience au pouvoir, Albert Pahimi Padacké y dresse un état des lieux sombre du continent africain et des crises qu’il traverse.